William Butler Yeats

Au puits de l’épervier suivi de Le songe des squelettes
Traduit de l’anglais par François Xavier Jaujard
Gravures d’Olivier O. Olivier
Juin 2002. 64 p. (pp. 11 à 57)
80 exemplaires avec deux pointes sèches d’Olivier O. Olivier,
dont 30 comportent une suite à part tirée à grandes marges
L’exemplaire sans suite : 450 € / L’exemplaire avec suite : 1 000 €

Au Puits de l’épervier et Le Songe des squelettes sont deux pièces en un acte inspirées à Yeats par le nô japonais que lui fit découvrir son ami et secrétaire Ezra Pound, à l’époque où celui-ci s’occupait de publier l’œuvre que l’orientaliste américain Ernest Fenollosa avait consacrée à ce théâtre. « J’ai trouvé mon modèle dans le théâtre Nô du Japon aristocratique », écrit-il dans une préface publiée en préambule à cette pièce, qui fut sa première tentative de transposition du Nô et dans laquelle Ito, un danseur, jouait le rôle surnaturel du faucon. Dans Le songe des squelettes, Yeats intègre les éléments essentiels du Nô à une des légendes héroïques irlandaises, dans laquelle les fantômes des amants maudits, Dermot et Dervogilla, « dont les yeux peuvent se rencontrer mais les lèvres jamais », apparaissent sous la forme de deux jeunes gens au Voyageur qui tient le rôle du waki, le récitant de ces drames lyriques. À ses vers stylisés à l’extrême sa poésie insufflait, comme toujours dans le grand théâtre, sa propre tension dramatique.