Georg Trakl

Vingt-quatre poèmes
Préface et traduction de Gustave Roud
Frontispice d’Olivier O. Olivier
13 octobre 1978. 64 p. (pp. 7 à 56)
99 exemplaires avec une pointe-sèche d’Olivier O. Olivier,
dont 24 comportent une épreuve à part tirée à grandes marges
L’exemplaire sans suite : 500 € / L’exemplaire avec suite : 1 200 €

Né en 1887 à Salzbourg, Georg Trakl a juste le temps d’écrire une centaine de poèmes avant de mourir, ou de se donner la mort, d’une overdose de cocaïne ; quelques jours plus tôt, il avait déjà tenté de se suicider, ne supportant plus les cris des quatre-vingt-dix grands blessés dont il avait la garde, sans la moindre assistance médicale, dans une grange, qui suppliaient qu’on les achève. Hanté par la déchéance et par la faute, ses poèmes s’inscrivent, nous dit son traducteur, dans une tradition chrétienne. Car le péché possède une réalité objective. L’esprit du mal n’est pas un vague fantôme, nous dit-il encore, il est aussi présent que la mort qu’il nomme « le destin de ceux qui ploient sous leurs fautes », jusqu’aux « descendants non-nés encore », étonnant dernier vers de son dernier poème, Grodek, où se trouvait la grange macabre.