Luís de Góngora

Sonnets
Traduit de l’espagnol par Frédéric Magne (édition bilingue)
Gravure de Joaquín Vaquero Turcios
Mai 1991. 72 p. (pp. 10 à 69)
100 exemplaires avec une eau-forte dont 35 comportent
une épreuve à part tirée à grandes marges
L’exemplaire sans suite : 300 € / L’exemplaire avec suite : 500 €

Il s’agit exclusivement d’un choix de sonnets lyriques de celui qu’on a surnommé tour à tour le Pindare ou l’Homère de l’Age d’or de la poésie espagnole. Ce sont ces fameux poèmes qui ont concouru à la réputation hermétique de leur auteur, à ce « gongorisme » tant décrié par le bon goût classique français. N’est-il pas remarquable – est-ce le recul du temps ou la traduction qui en est ici proposée ? – de noter combien ce qui a pu apparaitre d’un formalisme exacerbé, sinon obscur, est au contraire d’une limpidité lyrique exemplaire ? Et que ce qui a pu sembler une distorsion de la syntaxe était une tentative de chanter au plus près de sa « fine voix d’or », comme dit de manière gongorine Ruben Darío, cette dame qu’il a connu enfant, par exemple :

                                                        Je dirai comme de rayons j’ai vu ton front
                                                        couronné, et que fait ta beauté
                                                        chanter les oiseaux, et pleurer les gens.